Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 97 [...] 1 Le collège, auquel a été réunie la Faculté des Arts 2 , est tenu par les prêtres de l’Oratoire. Cette maison est composée d’un supérieur et d’un préfet des classes, de 6 instituteurs pour l’enseignement de la langue latine, aux appointements de 80 livres, et de 3 professeurs pour la philosophie, la physique 3 et les mathématiques, aux mêmes appointements, à l’exception de celui de mathématiques ; et enfin d’un préfet pour le pensionnat, institué en 1765 aux frais de la ville pour 25 pensionnaires, qui a 150 livres payées par la commune d’Angers. A cet établissement sont attachés les propriétés et les revenus suivants : 1) le cinquième des revenus de l’Université ; 2) la maison dite des Pères de l’Oratoire, dont les bâtiments sont assez vastes, mais dont les jardins, cours et issues sont resserrés, ce qui la rend peu propre à faire un grand établissement ; 3) le bâtiment des classes ou le collège qui est éloigné de quelques cents toises de la maison ci-dessus : il a été construit aux frais de la ville et n’est point encore terminé ; il n’y a ni cour ni jardin ; cependant sa proximité d’un côté du Champ de Mars et de l’autre d’une communauté religieuse, qui le sépare de la maison des Prêtres de L’Oratoire, pourrait le rendre propre à quelque établissement public 4 , tel que magasin ou caserne ; 4) la prairie d’Allemagne, sise près la promenade, affermée 575 livres ; 5) la maison dite du collège de la Porte de Fer, affermée 567 livres ; 6) la maison dite salle des Arts, affer- mée 567 livres ; 7) huit maisons situées dans les environs de l’Oratoire et du collège, affer- mées 1.430 livres ; 8) une closerie appelée l’Hermitage, située paroisse de la Madeleine de cette ville, affermée 425 livres ; 9) la somme de 150 livres par la commune d’Angers pour le professeur de mathématiques ; 10) différentes menues rentes, 177 livres ; 11) il est, en outre, payé 7 livres 4 sols par chaque écolier, dont une livre quatre sols sert à acheter des prix et six livres à rétribuer les instituteurs : cette somme peut être évaluée de 1.000 à 1.200 livres ; 12) une maison annexée au pensionnat, dont la ville paie un loyer 450 livres. Total 3.824 livres. Outre les objets ci-dessus énoncés, cette maison jouit encore dans l’étendue du département, tant en domaines que rentes et dîmes, de 12.000 livres de revenu, sur quoi, d’après l’état qui nous a été présenté, il y avait pour 7.000 livres de charges ou revenus supprimés. Reste net : 5.000 livres. Ce qui fait un total de 8.794 livres, sans y comprendre la contribution de 6 livres par chaque écolier et le cinquième du revenu de l’Université. [...] 5 municipalités où sont ces établissements. Nous ne saurions vous recommander trop d’activité dans ce tra- vail dont le retard arrêterait les opérations du comité d’Instruction publique.” Dès le 27 décembre, le direc- toire du district d’Angers communiqua cette circulaire à la municipalité de cette ville, qui répondit seule- ment le 6 juillet » (Note de François Uzureau). 1. Viennent d’abord les états des Facultés de Théologie, de Droit, et de Médecine. 2. Au Moyen-Age, les Facultés des Arts enseignaient les sept arts libéraux : grammaire, dialectique, rhétorique, arithmétique,géométrie,astronomie et musique.Au XVII e siècle,les arts libéraux définissaient les disciplines où le travail de l’esprit tient la plus grande part. A propos de Niépce, nous serons souvent amenés à dénon- cer la grave confusion qu’ont commise la plupart des auteurs, en prenant le mot « art » dans le seul sens que nous lui donnons aujourd’hui (v. 105n, 446n, App. IIn, etc.). 3. « En 1792, une partie de ce matériel [celui du cabinet de physique] est retrouvé dans un grenier à côté de la chambre du professeur de physique : une machine pneumatique, une partie d’une ancienne machine électrique composée d’un rouet et de quelques pièces de bois (A.D.M.L. 13 Q 13). L’inventaire mentionne encore,“une fontaine nommée de Héron, une fontaine de compression... un globe de machine électrique, un vaisseau de verre servant à distiller, un autre vaisseau semblable et plus petit, divers autres instruments en verre et servant aux expériences de phisique en très petite quantité, une lanterne magique [v. 22n], une machine appelée œolipile » (J.M. p. 203). 4. De fait, c’est aujourd’hui la mairie d’Angers qui occupe les bâtiments de l’ancien collège d’Anjou. 5. Suivent les états du collège de Bueil, puis des Grand et Petit Séminaires. 75 1761 1792
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