Niépce correspondance et papiers

984 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS moins ) 20,000 f de rente 1 , au moins, dans une gêne dont ils esperaient sortir au moyen d’une œconomie qui n’était pour eux qu’une habitude de toute leur vie, car avec leur bel espoir l’on peut assurer qu’ils n’en ont jamais joui. La mort du frère ainé, que vous avez vu à Paris, a mis a découvert toute l’étendue de la plaie qui n’avait fait que s’accroitre par des emprunts onéreux et dont une des causes premieres avait été un engagement pris pour 25 a 30000 f ( pour venir au secours d’un parent qui en abusant indignement de leur confiance les mit dans la necessité de [...] 2 de leur securité et de recourir aux banquiers ) 3 . Enfin, il y a envi- ron 2 ans, voulant en terminer ils se determinerent a des ventes jusqu’a concurrence nécés- saire. Arretés dans un premier moment [par] l’impossibilité de se défaire d’un domaine en vignes dont le discrédit éloignait les acquereurs, ils ont été décu dans l’espoir d’achever leur liquidation qui n’exigeait même pas ce sacrifice en entier 4 . Voila ce qui explique ce que M. Borne vous a dit des hypothèques éxistants sur leur fortune les quelles doivent être d’autant moindres qu’ils en ont remboursés [par] [du] produit de ces premieres ventes. ( [Devant] continuer de liquider, cet été l’opération a été arrêtée par les évenements de juillet. ) Voila ce que je scais et a quoi je puis ajouter que nulle part vous ne pourrez trouver loyauté et probité plus severes. Quand a ce qui reste de dette encore réelement hypothequées, puisque ce qui est rem- boursé n’est plus que fictif, j’en ignore le chifre, tout autant que la valeur des immeubles qui en doivent répondre. Mais comme M r . Borne qui connait a fond les affaires de mes parents vous assure que tout étant supposé soldé il doit rester 170,000 f , sa moralité per- sonnelle ne me permettrait pas d’en douter, quand bien même il ne se porterait pas per- sonnellement caution et du remboursement et de la régularité du pay t . des intérêts. D’après cela M r . c’est a vous a vous déterminer et a juger si les assurances qui vous sont offertes sont suffisantes 5 .[Moins] que tout autre, je crois que vous tenez // a un rem- boursement plus ou moins éxacte, du capital, pourvu que les interets vous arrivent a époque fixe et avec du tems pour traverser le cahos ou nous sommes nous atteindrons pro- bablement le terme ou les ventes pour vous rembourser se feront plus facilement qu’au- jourd’hui, ( et ) ou a moitié prix il n’est pas sur qu’il se présente des acquéreurs 6 . Je profite avec bien du plaisir de cette circonstance pour vous remercier M me de S t . M. et vous des souhaits que vous voulez bien nous adresser et [j’ose] 7 vous assurer que mal- gré mon peu de foi au succès nous n’en faisons pas de moins sinceres pour tout ce qui vous touche. Veuillez présenter nos hommages a vos dames, aggréer les complimens empressés de ma femme et croire invariablement a l’attachement vrai que je professe pour vous . 1830 18330 De 1830 jusqu’à la mort de Niépce 1. « La terre ne rapportant guère que 3 à 3,5 % » (P.L. p. 257), Niépce aurait donc dû jouir d’un capital d’au moins 615.000 F. On mesure ici « les dettes considérables » dont la successsion de son père était grevée. 2. Mot surchargé illisible. 3. Allusion à l’emprunt qui avait été réalisé par les frères Niépce le 17 mars 1821 (v. 352n). 4. La vente du domaine de Jambles étant à nouveau à l’ordre du jour (v. 526), c’est vraisemblablement par dis- crétion que Curley a biffé ces lignes. 5. Il faut croire qu’elles l’étaient puisque le 8 février 1831, Fevret consentira un prêt de 40.000 francs. 6. Sur l’original, ces cinq dernières lignes sont barrées en travers par un trait de plume. 7. Nous ne lisons nullement pour ; ce qu’a transcrit Harmant.

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