Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 985 530 Lettre (A.S.R.) 1 Paris, 21 février 1831. Daguerre à Nicéphore. DIORAMA Direction, rue des Marais, Maison du Diorama. Paris, le 21 fevrier 183 1 Le Directeur à M Mon cher Monsieur Niepce Vous avez du recevoir une boïte contenant le diaphragme, les deux glaces depolies, deux lantilles de rechange pour le microscope de Monsieur votre fils et deux petites platte bande de verre indiquant la maniere d’arr[e]nger les objets, cela est si simple que je ne crois pas nécessaire d’entrer pour cet article dans plus de détails. Voir la figure ci-jointe. Cette lettre devait vous annoncer l’envoy de la petite caisse, jai differé desirant vous don- ner le resultat d’une combinaison qui depuis longtemps m’occupais l’esprit, et que je regarde comme etant le principe de toute les substances qui nous ont parrues sensible au 46 ( à la lumiere ) , j’attendais quelques jours de libre pour pouvoir bien men assurer, dautant plus que l’application que jai fait de cette substance avec le 83 ( tampon ) , pourra de même etre faite avec le 93. ( la fumigation ) 2 dont vous me parléz, je conçois fort bien que ce mode d’application doit accelerer l’effet puisquil n’y à que la partie la plus 47 ( volatile ) d’employée, et quelle est mise par con[s]eq[ant] plus vitte en mouvement par le 46 ( la lumière ) , j’avais déja constaté dans le temps que les dissolutions que nous fesions alors des n°. 1 ( lavande ) et du 5 ( bitume ) devaient sopperer dans le 49 ( flacon ) afin de ne rien perdre du 47. ( de la partie volatile ) . La nouvelle substance qui me fait présentir d’heureux résultats se compose ainsi. Il faut mettre dans un 49. ( un flacon ) le 48 ( essence de téréb e . ) ou le n°. 1 ( essence de lav e . ) bien rectifié, et d’ajouter a peu près un sixième en volume de 73 ( acide sulf e . ) très concentré, bouché de suite // ce melange et l’agitter ( le 49 ) ( flacon ) bien faiblement pour accelerer la com- binaison, une heure après cette substance peut sappliquer sur le 18. ( la plaque d’argent ) 3 il est facile de concevoir comme il est important de laisser peu de temps entre son application sur le 18 ( la plaque ) et le 13. ( chambre noire ) puisque le 73 ( l’acide sulfurique ) absorbe avec avidi- té le 39 ( humid é . ) du 38. ( l’air ) cela est indispensable dans toutes nos compositions puisque l’action nà lieu qu’autant quil y a un 50 ( acide ) , mais nous ne fesions que le soupconner 4 . Dans cette nouvelle route qui devient plus clair il sagit de sassurer sil ny aurait pas un 50 ( acide ) plus convenable, de même un choi a faire dans les 48. ( es. de téréb e . ) n° 1. ( ess. 1. Publ. in U (doc. 114). 2. Ce terme introduit par Niépce laisse comprendre que celui-ci utilise des vapeurs lors de la préparation de la couche photosensible. S’agit-il des « émanations de l’huile animale » dont il était question en mai 1830 (v. 522) ? 3. Avec cette préparation, nous avons une nouvelle fois la preuve que les associés n’étendent plus du bitume sur les plaques d’argent. 4. Il est difficile de savoir ce que ce mélange d’essence de térébenthine ou de lavande et d’acide pouvait don- ner sur la plaque d’argent. Selon Troost, le mélange d’essence de térébenthine avec 1/20 d’acide sulfurique maintenu pendant 24 heures à 0° C et agité régulièrement donne une masse rouge composée de térébène et de colophène. Ce dernier est le principal composé obtenu lors de la distillation de la colophane. Ce sont 530 1830 1833

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==