Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 269 184 1804 1815 185 Notice, mémoire et plans (I.N.P.I.) 1 . Inédit Paris, 9 novembre 1806. Présentation, descriptif et plans du moteur inventé par Claude et Nicéphore. .Pyréolophore, .ou nouvelle machine dont le principe moteur est l’air dilaté par le feu. 2 .Mémoire descriptif, accompagné de quatre plans, & précédé d’une notice. .Notice sur le Pyréolophore. Laxatis... furit vulcanus habenis. 3 Virgile. .La machine que nous avons inventée, et que nous désignons sous le nom de Pyréolophore est le résultat de plusieurs années de travail et de réfléxion 4 . Occupés de la recherche d’une force physique qui pût égaler celle des pompes à vapeur, sans exiger un attirail d’appareils aussi volumineux, et surtout sans consommer autant de combustible, nous crumes que l’air athmosphérique dilaté par le feu, pourroit remplir notre objet. Ce fluide il est vrai, d’après les observations faites jusqu’ici, ne se raréfie que fort peu, même à une haute température ; mais nous imaginâmes que s’il se trouvoit pénétré brusquement, dans un vase clos, par la flamme d’une substance éminemment combustible, réduite en poussiere très-fine, & disséminée dans toute la capacité de ce vase, il déploîroit alors, une énergie beaucoup plus grande, et produiroit une sorte d’explosion proportionnée à la résis- tance des obstacles qu’elle auroit eu à surmonter. 1. Nous ignorons quand et pour quelle raison ces documents ont été soustraits du dossier conservé aux Archives Nationales sous la cote F 12 1010. De ces notice, mémoire et plans, l’I.N.P.I. possède également une copie ano- nyme,contemporaine de l’original,dont les plans,d’une apparence plus esthétique que les originaux,recèlent certaines aberrations qui prouvent que leur auteur ne s’est pas préoccupé de vraisemblance technique.On en voudra pour preuve le dessin de « la tige n4.r4 » dont il est question à l’art.34 dumémoire,représentée comme s’il s’agissait de pièces différentes. Tout laisse à penser que cette copie fut réalisée par un fonctionnaire, en vertu de l’article 6 de la loi du 14 = 25 mai 1791 sur les brevets d’invention, stipulant que « copie exacte de la description, ainsi que des dessins et modèles » devait être prise. Signalons enfin qu’il existe une copie de la notice seule,pourtant intitulée:« Notice sur le Pyréolophore ou nouvelle machine dont le principe moteur est l’air dilaté par le feu, suivie d’un mémoire descriptif, rédigé d’après les plans de cette machine ». C’est cette copie (de la main de Nicéphore, non datée) qui a été publiée in U (doc. 5). On y trouve quelques différences minimes avec le texte que nous reproduisons ici. Nous les signalerons néanmoins. 2. « Le pyréolophore des frères Niépce peut être considéré comme le premier moteur à réaction », nous écri- vait en 1985 Michel Harvey, directeur de cabinet du président de la S.N.E.C.M.A. Soixante ans plus tôt, on s’étonnait déjà dans les milieux de l’aéronautique « qu’un événement aussi sensationnel ne fût pas autre- ment commenté » (v. App. XV). 3. Littéralement : Les brides ayant été lâchées, le feu jaillit. 4. V. 135n.
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==